Les remontĂ©es capillaires qui sâattaquent aux murs et aux plaques de plĂątre ne relĂšvent pas du simple dĂ©faut esthĂ©tique. Elles touchent le cĆur de la maison : structure, confort, air intĂ©rieur, facture Ă©nergĂ©tique et mĂȘme projet immobilier. En 2026, avec des exigences plus fortes sur la salubritĂ© des logements et la performance Ă©nergĂ©tique, prendre ces signes dâhumiditĂ© Ă la lĂ©gĂšre devient risquĂ©, surtout dans les maisons anciennes, les rez-de-chaussĂ©e et les rĂ©novations partiellement abouties.
Comprendre ce qui se joue derriĂšre un bas de cloison gondolĂ© ou une plinthe tachĂ©e permet de faire les bons choix, au bon moment. Lâenjeu nâest pas de tout casser ni de se prĂ©cipiter sur la premiĂšre solution miracle, mais de combiner observation, diagnostic sĂ©rieux, matĂ©riaux adaptĂ©s et travaux pensĂ©s dans le bon ordre. Autrement dit : traiter la cause avant de refaire le dĂ©cor, pour protĂ©ger durablement la maison et ceux qui y vivent.
| Envie de mieux vivre chez vous ? VoilĂ ce qu’il faut retenir : |
|---|
| â Traiter lâhumiditĂ© Ă la source avant de refaire du placo âł â sinon, le chantier est Ă recommencer dans quelques annĂ©es. |
| â Combiner diagnostic sĂ©rieux + solutions durables (injection, drainage, ventilation) đĄ â le duo gagnant pour un logement sain. |
| â Choisir des matĂ©riaux adaptĂ©s : placo hydrofuge, isolants imputrescibles đȘ â pour des cloisons plus rĂ©sistantes aux alĂ©as dâhumiditĂ©. |
| â Surveiller lâimpact sur le DPE et la valeur du bien đ¶ â un mur humide, aujourdâhui, peut bloquer une vente ou faire chuter un prix. |
Remontées capillaires et plaques de plùtre : comprendre le phénomÚne pour mieux agir en 2026
Pour bien dĂ©cider des travaux, il est essentiel de comprendre ce qui se cache derriĂšre le mot « remontĂ©es capillaires ». Ce phĂ©nomĂšne correspond Ă la migration de lâeau contenue dans le sol Ă travers les matĂ©riaux poreux comme la brique, la pierre, le parpaing ou certains mortiers. Le mur se comporte comme une Ă©ponge : sans barriĂšre Ă©tanche Ă la base, lâeau remonte lentement, parfois jusquâĂ 1 mĂštre de haut, voire davantage selon les matĂ©riaux et la nature du terrain.
Dans une maison ancienne, bĂątie avant lâessor des coupures de capillaritĂ© systĂ©matiques, ces remontĂ©es sont frĂ©quentes. Dans les constructions plus rĂ©centes, elles peuvent apparaĂźtre quand la barriĂšre Ă©tanche est dĂ©faillante, ou quand des travaux extĂ©rieurs (terrasse, trottoir, remblai) modifient le chemin de lâeau autour des fondations. En 2026, ce type de pathologie devient plus visible car les contrĂŽles de dĂ©cence et les diagnostics de performance Ă©nergĂ©tique mettent davantage en lumiĂšre les problĂšmes dâhumiditĂ©.
Pourquoi les plaques de plùtre souffrent autant des remontées capillaires
Le placoplĂątre est un alliĂ© prĂ©cieux pour rĂ©nover : rapide Ă poser, facile Ă peindre, performant pour lâisolation acoustique. Mais face Ă lâeau, il reste vulnĂ©rable. DĂšs quâun mur humide est recouvert par une contre-cloison en placo, plusieurs phĂ©nomĂšnes se combinent :
- đ§ Les plaques de plĂątre gonflent et se dĂ©forment dĂšs que lâeau remonte par capillaritĂ©, surtout si elles touchent directement la maçonnerie.
- đ Lâisolant placĂ© derriĂšre le placo absorbe lâhumiditĂ©, et peut moisir si ce nâest pas un matĂ©riau imputrescible.
- đ«ïž Lâair emprisonnĂ© entre mur et cloison devient un micro-volume humide, idĂ©al pour le dĂ©veloppement des champignons.
Quand le placo est collĂ© directement sur un mur humide avec des plots de colle, le mur ne respire plus. Lâeau reste piĂ©gĂ©e et ressort par les zones les plus faibles : bas de parois, jonctions, prises Ă©lectriques. Le rĂ©sultat se voit souvent plusieurs annĂ©es aprĂšs : cloques de peinture, plinthes tachĂ©es, bas de cloisons « mous » sous la main.
Les sources dâhumiditĂ© Ă distinguer derriĂšre un placo
Les remontĂ©es capillaires ne sont pas les seules responsables dâun placo abĂźmĂ©. Dâautres causes peuvent se superposer ou ĂȘtre confondues avec elles. Les distinguer Ă©vite de financer un traitement inadaptĂ©.
- đ§± RemontĂ©es capillaires : lâeau vient du sol et remonte dans les murs porteurs.
- đŠ Condensation intĂ©rieure : due Ă un excĂšs de vapeur dâeau dans lâair (cuisine, douche, sĂ©chage du linge sans ventilation efficace).
- đ§ïž Infiltrations latĂ©rales : failles dans la façade, joints de menuiserie dĂ©gradĂ©s, gouttiĂšres fuyardes.
- đ° Fuites de rĂ©seau : petite canalisation percĂ©e, arrivĂ©e dâeau qui suinte, Ă©vacuation mal serrĂ©e.
| Cause dâhumiditĂ© đ§ | Impact typique sur le placo | Indice Ă repĂ©rer đ |
|---|---|---|
| RemontĂ©es capillaires | Taches en bas des murs, placo gondolĂ© | Ligne horizontale dâhumiditĂ© Ă 50â80 cm |
| Condensation intĂ©rieure | Moisissures en partie haute, angles froids | BuĂ©e frĂ©quente sur vitrages, air lourd đźâđš |
| Infiltrations de façade | Taches localisĂ©es, parfois en hauteur | Façade fissurĂ©e, crĂ©pi dĂ©gradĂ© aprĂšs pluie đ§ïž |
| Fuite de rĂ©seau | Zone trĂšs humide et circonscrite | HumiditĂ© persistante mĂȘme par temps sec đ”ïž |
Pour un projet de rĂ©novation global, comprendre ces mĂ©canismes dĂšs le dĂ©part permet de bĂątir un plan de travaux cohĂ©rent. Un guide comme les grandes Ă©tapes dâune rĂ©novation de maison aide justement Ă replacer lâhumiditĂ© et le traitement des murs dans une vision dâensemble, sans se focaliser seulement sur la dĂ©co ou lâameublement.
Au final, bien comprendre le rĂŽle des remontĂ©es capillaires, câest la premiĂšre brique pour protĂ©ger durablement ses plaques de plĂątre, son isolation⊠et son confort de vie.

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Signes dâalerte sur les plaques de plĂątre : reconnaĂźtre les remontĂ©es capillaires Ă temps
Dans de nombreuses maisons, les remontĂ©es capillaires se rĂ©vĂšlent dâabord par des petits dĂ©tails du quotidien. Un bas de mur qui change de teinte, un papier peint qui se dĂ©colle dans un couloir, une odeur de renfermĂ© dans une chambre peu utilisĂ©e. Lâhistoire de Claire et Julien, qui ont achetĂ© une maison de village rĂ©novĂ©e en 2023, illustre bien ce scĂ©nario : au dĂ©part, quelques cloques sur la peinture prĂšs de lâescalier. Deux hivers plus tard, le placo se dĂ©forme franchement, et un diagnostic mettra en Ă©vidence des murs porteurs saturĂ©s dâeau, habillĂ©s de plaques collĂ©es sans avoir traitĂ© la remontĂ©e capillaire.
ReconnaĂźtre rapidement ces signaux permet de limiter les dĂ©gĂąts. LâidĂ©e nâest pas de paniquer au moindre point noir, mais dâobserver, comparer et, si besoin, faire vĂ©rifier par un professionnel pour confirmer ou non la prĂ©sence dâhumiditĂ© ascensionnelle.
Les symptÎmes typiques des remontées capillaires sur le placo
Certaines manifestations sur les cloisons en plaques de plùtre sont particuliÚrement révélatrices quand elles apparaissent au bas des murs :
- 𫧠Taches brunes, grisùtres ou jaunùtres qui reviennent malgré la peinture, concentrées sur les 30 à 80 premiers centimÚtres.
- đ Placo qui gondole ou se dĂ©forme, parfois avec une sensation de « carton humide » au toucher.
- đ DĂ©pĂŽts blancs de salpĂȘtre au-dessus des plinthes : ces cristaux proviennent des sels minĂ©raux contenus dans lâeau.
- đ Moisissures noirĂątres ou verdĂątres, surtout derriĂšre les meubles plaquĂ©s contre le mur.
- đ Odeur de cave, de linge mal sĂ©chĂ©, qui persiste mĂȘme aprĂšs aĂ©ration.
Quand plusieurs de ces indices se cumulent, surtout dans des piÚces en rez-de-chaussée ou en contact direct avec la terre (murs mitoyens, pignons, murs contre jardin ou cour), la piste des remontées capillaires devient sérieuse.
Tester lâhumiditĂ© sans se faire piĂ©ger par de faux diagnostics
Les petits hygromĂštres vendus en magasin de bricolage peuvent donner une premiĂšre indication, mais ils ne suffisent pas Ă dĂ©cider dâun traitement coĂ»teux. Les experts combinent gĂ©nĂ©ralement plusieurs mĂ©thodes pour Ă©tablir un diagnostic fiable :
- đ Mesure de lâhumiditĂ© de lâair : repĂ©rer un air saturĂ© au-delĂ de 60â65 % dâhumiditĂ© relative.
- đ Mesures dans les matĂ©riaux : appareils Ă pointes ou Ă onde, utilisĂ©s Ă diffĂ©rents niveaux du mur pour voir si lâhumiditĂ© diminue en hauteur.
- đĄïž Thermographie infrarouge : visualiser les zones froides oĂč condensation et champignons sâinstallent plus facilement.
Pour une vision globale (murs, ventilation, isolation, ponts thermiques), certains optent pour un diagnostic complet du logement, type audit ou bilan dâhabitat. Ce type dâanalyse, proche dâun « scanner de maison », ressemble Ă ce que propose un outil comme Habitaty Scan dans une approche structurĂ©e : il met en regard humiditĂ©, enveloppe du bĂąti et scĂ©narios de travaux cohĂ©rents.
| Signal sur le placo â ïž | ProbabilitĂ© de remontĂ©es capillaires | Premier rĂ©flexe Ă adopter đ ïž |
|---|---|---|
| Taches localisĂ©es au bas du mur | Forte đ„ | Inspecter lâextĂ©rieur (pied de mur, trottoir, niveau du sol) |
| Moisissures en haut des cloisons | Moyenne Ă faible | VĂ©rifier ventilation, usage de la piĂšce, condensation đš |
| SalpĂȘtre + peinture qui cloque | TrĂšs forte đš | Faire mesurer lâhumiditĂ© du mur support par un pro |
| Odeur dâhumiditĂ© sans tache visible | Variable | ContrĂŽler derriĂšre les meubles et au niveau des plinthes đ |
Les propriĂ©taires qui rĂ©novent dĂ©couvrent souvent ces indices en dĂ©montant un meuble de cuisine, une tĂȘte de lit, ou une armoire restĂ©e au mĂȘme endroit pendant des annĂ©es. Cette simple habitude dâinspecter rĂ©guliĂšrement les bas de murs â surtout en hiver â peut Ă©viter de lourds travaux plus tard.
Une fois les signes repĂ©rĂ©s, la question suivante surgit naturellement : quel impact cette humiditĂ© a-t-elle sur la santĂ©, le confort et la valeur de la maison ? Câest le prochain sujet Ă Ă©clairer clairement.
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Impact des remontées capillaires sur santé, confort et valeur du bien en 2026
Les remontĂ©es capillaires ne se contentent pas dâonduler un bas de cloison. Elles affectent le quotidien des occupants, parfois sans quâils fassent immĂ©diatement le lien. Dans le cas de Claire et Julien, la situation a pris un tournant le jour oĂč leur fille a commencĂ© Ă enchaĂźner rhinites et toux persistantes, surtout la nuit. Leur mĂ©decin leur a conseillĂ© de vĂ©rifier lâhumiditĂ© de la chambre. DerriĂšre le papier peint fleuri, le placo Ă©tait piquĂ© de moisissures, alimentĂ©es par un mur porteur humide.
En parallĂšle, la maison semblait difficile Ă chauffer. MalgrĂ© 20 °C au thermostat, la sensation de paroi froide imposait un pull supplĂ©mentaire dans le salon. Lors dâun projet de revente envisagĂ© en 2026, lâagent immobilier a immĂ©diatement soulevĂ© le sujet : traces au bas des murs, air lĂ©gĂšrement lourd dans le couloir, et DPE dĂ©gradĂ©. Trois dimensions se rejoignaient : santĂ©, confort thermique, valeur patrimoniale.
QualitĂ© de lâair intĂ©rieur et santĂ© des occupants
Un mur humide derriĂšre une plaque de plĂątre constitue un terrain de jeu idĂ©al pour les champignons microscopiques et certaines bactĂ©ries. MĂȘme invisibles au premier regard, ces organismes libĂšrent des spores qui circulent dans lâair intĂ©rieur.
- đ€§ Allergies respiratoires : nez bouchĂ©, yeux qui piquent, crises dâasthme plus frĂ©quentes.
- đŽ Fatigue chronique et maux de tĂȘte : un air polluĂ© en continu Ă©puise lâorganisme.
- đ¶ VulnĂ©rabilitĂ© accrue des enfants et personnes ĂągĂ©es, plus sensibles aux moisissures.
Plusieurs Ă©tudes europĂ©ennes mettent en Ă©vidence le lien entre habitat humide et troubles respiratoires, en particulier chez les enfants. Traiter les remontĂ©es capillaires et remettre Ă neuf les cloisons touchĂ©es ne relĂšve donc pas dâun simple « rafraĂźchissement » : câest un levier fort pour assainir lâair du logement.
Confort thermique, facture énergétique et DPE
Lâeau conduite Ă travers le mur agit comme un pont thermique : elle accĂ©lĂšre la fuite de chaleur vers lâextĂ©rieur. Un mur chargĂ© dâhumiditĂ© est plus froid au toucher, mĂȘme si la piĂšce est chauffĂ©e. ConsĂ©quences trĂšs concrĂštes :
- đ„ Besoin accru de chauffage pour atteindre la mĂȘme tempĂ©rature ressentie.
- đ„¶ Sensation de parois glaciales, surtout prĂšs des murs extĂ©rieurs.
- đ DĂ©gradation du DPE, de plus en plus scrutĂ© lors des ventes et locations.
| ConsĂ©quence principale đĄïž | Effet concret au quotidien | Enjeu 2026 đ |
|---|---|---|
| Mur humide en permanence | Mur froid, impression de ne jamais ĂȘtre vraiment au chaud | Surconsommation et DPE dĂ©gradĂ© ⥠|
| Moisissures derriĂšre le placo | Odeurs, allergies, gĂȘne visuelle si elles ressortent | CritĂšre de salubritĂ© et de dĂ©cence du logement đ |
| Placo abĂźmĂ© | Murs gondolĂ©s, peintures cloquĂ©es, aspect nĂ©gligĂ© | Perte de valeur Ă la revente, nĂ©gociation Ă la baisse đ¶ |
En 2026, le marchĂ© immobilier pĂ©nalise davantage les biens prĂ©sentant des signes dâhumiditĂ© non rĂ©solus. Les acheteurs se renseignent, comparent, consultent parfois des experts avant de signer. Un vendeur qui peut prouver que les remontĂ©es capillaires ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©es et traitĂ©es, avec factures Ă lâappui, part avec un net avantage par rapport Ă un bien oĂč lâhumiditĂ© est simplement maquillĂ©e Ă la peinture.
Avant de chercher Ă refaire des cloisons impeccables, la prioritĂ© devient donc claire : sâattaquer Ă la cause des remontĂ©es capillaires de maniĂšre durable, en maĂźtrisant autant que possible le budget. Câest ce que permet la prochaine Ă©tape : le choix des solutions techniques.
Traiter les remontées capillaires avant de toucher au placo : méthodes et budgets en 2026
Lorsquâun diagnostic confirme la prĂ©sence de remontĂ©es capillaires, la tentation est grande de sâoccuper dâabord de ce qui se voit : repeindre, changer les plaques les plus abĂźmĂ©es, poser un nouveau papier peint. Pourtant, tant que lâeau continue sa progression depuis le sol, ces solutions restent cosmĂ©tiques. Les vraies Ă©conomies se trouvent dans le fait de traiter lâhumiditĂ© Ă la source, mĂȘme si cela suppose un chantier plus technique au dĂ©part.
Les solutions retenues varient selon la configuration de la maison, la nature des murs (pierre, brique, parpaing), le type de sol, la prĂ©sence dâun sous-sol ou non, ainsi que le budget. Dans une logique de bon sens, le choix se fait rarement sur un produit isolĂ©, mais sur une combinaison de leviers : gestion de lâeau autour du bĂątiment, coupure de capillaritĂ©, ventilation adaptĂ©e, reprise des enduits trop Ă©tanches.
Les grandes familles de traitements techniques
En 2026, plusieurs solutions éprouvées coexistent pour stopper ou limiter fortement les remontées capillaires :
- đ Injection de rĂ©sine hydrophobe dans le bas des murs : crĂ©ation dâune barriĂšre horizontale qui bloque la migration de lâeau.
- đ Drainage pĂ©riphĂ©rique : canaliser et Ă©vacuer lâeau autour des fondations, pour soulager la pression dâhumiditĂ© sur les murs.
- ⥠SystĂšmes dâĂ©lectro-osmose (actifs ou passifs) : utilisĂ©s dans certains cas, notamment sur murs massifs et trĂšs Ă©pais, pour inverser le flux dâeau.
- đ§± Assainissement des enduits : suppression des enduits ciment trop Ă©tanches et pose dâenduits respirants permettant au mur de sĂ©cher.
Une erreur frĂ©quente consiste Ă se contenter de peintures « anti-humiditĂ© » ou de revĂȘtements Ă©tanches Ă lâintĂ©rieur. Sur le moment, le mur semble sec et propre. Moins dâun an plus tard, les cloques rĂ©apparaissent : lâeau, bloquĂ©e, cherche un autre chemin. Ces produits peuvent avoir une place comme finition finale, mais uniquement une fois la cause traitĂ©e.
Budgets indicatifs pour une maison standard
Les coĂ»ts varient selon la rĂ©gion, lâaccessibilitĂ© du chantier, la surface de murs concernĂ©s et lâĂ©tat initial de la maison. Voici des ordres de grandeur couramment rencontrĂ©s pour une maison de taille moyenne :
| Solution đ ïž | RĂŽle principal | Budget indicatif 2026 đ¶ |
|---|---|---|
| Injection de rĂ©sine | Coupure de capillaritĂ© dans les murs | â 3 000 Ă 6 000 ⏠selon linĂ©aire de murs |
| Drainage pĂ©riphĂ©rique | Ăvacuer lâeau autour des fondations | Souvent autour de 8 000 ⏠(terrain influent) đ |
| Ălectro-osmose | Modifier le flux dâeau dans la maçonnerie | Tarifs variables, plutĂŽt sur Ă©tudes spĂ©cifiques |
| Reprise dâenduits + ventilation | ComplĂ©ment essentiel Ă long terme | Ă chiffrer au cas par cas, suivant surfaces đ§± |
Ces investissements peuvent impressionner. Pourtant, mis en regard du coĂ»t dâune rĂ©novation intĂ©rieure Ă refaire tous les cinq ans, dâune mauvaise performance Ă©nergĂ©tique et dâune Ă©ventuelle dĂ©cote en cas de revente, ils sâinscrivent clairement dans une logique patrimoniale. Câest dâailleurs lâun des sujets souvent abordĂ©s dans les projets dĂ©crits dans les Ă©tapes clĂ©s dâune rĂ©novation de maison : remettre lâassainissement du bĂąti au cĆur des prioritĂ©s.
Plan dâaction type avant de refaire les plaques de plĂątre
Pour garder une vision simple, beaucoup de propriétaires procÚdent en trois temps :
- 1ïžâŁ Ătape 1 : diagnostic complet â vĂ©rifier murs, ventilation, Ă©tat du terrain, Ă©ventuelles fuites.
- 2ïžâŁ Ătape 2 : traitement des remontĂ©es capillaires â choisir la combinaison adaptĂ©e (injection, drainage, reprise dâenduits).
- 3ïžâŁ Ătape 3 : temps de sĂ©chage et contrĂŽles â laisser les murs revenir Ă un taux dâhumiditĂ© acceptable avant de refermer.
Ce nâest quâensuite que la rĂ©flexion sur le remplacement du placo et lâisolation peut commencer, en sâappuyant sur des matĂ©riaux et des gestes adaptĂ©s pour ne pas recrĂ©er un piĂšge Ă humiditĂ©. Câest justement ce qui fait la diffĂ©rence dans la phase suivante.
Refaire des plaques de plùtre durables aprÚs remontées capillaires : matériaux, détails et bonnes pratiques
Une fois lâhumiditĂ© traitĂ©e Ă la base, vient le moment attendu : redonner aux piĂšces des murs sains, droits, prĂȘts Ă ĂȘtre peints ou dĂ©corĂ©s. Cette Ă©tape ne se rĂ©sume pas à « remettre le mĂȘme placo quâavant ». La façon dont les cloisons sont reconstruites conditionne fortement la durabilitĂ© de la rĂ©novation.
Dans les projets bien menĂ©s, comme celui dâune maison de bourg rĂ©novĂ©e rĂ©cemment, le choix a Ă©tĂ© fait de dĂ©poser tout le doublage abĂźmĂ©, de retirer lâisolant gorgĂ© dâeau, puis de remonter une contre-cloison sur ossature mĂ©tallique, avec plaques hydrofuges en rez-de-chaussĂ©e et isolant imputrescible. RĂ©sultat : un intĂ©rieur transformĂ©, plus confortable, sans odeur ni trace suspecte au bas des murs.
Remplacer un placo abĂźmĂ© par lâhumiditĂ© : les bons rĂ©flexes
Quand le placo montre des signes avancĂ©s de dĂ©gradation (gondolement, moisissures, friabilitĂ©), le remplacement sâimpose. Quelques principes simples sĂ©curisent cette Ă©tape :
- đȘ DĂ©poser les plaques sur toute la hauteur concernĂ©e, pas seulement en bas : lâhumiditĂ© remonte parfois plus haut quâil nây paraĂźt.
- đ§č Ăvacuer les dĂ©chets dans une filiĂšre adaptĂ©e, surtout en prĂ©sence de moisissures, pour Ă©viter leur dispersion.
- đŹïž Laisser les murs supports sĂ©cher suffisamment aprĂšs traitement : plusieurs semaines, voire plus selon leur Ă©paisseur.
Re-coller une plaque neuve sur une maçonnerie encore humide reviendrait Ă enfermer lâeau derriĂšre un joli parement. Ă moyen terme, les mĂȘmes dĂ©sordres rĂ©apparaissent, parfois aggravĂ©s.
Choix des matériaux : placo, isolants, protections en pied de cloison
Pour limiter le risque de rĂ©cidive et profiter du chantier pour amĂ©liorer le confort, plusieurs options mĂ©ritent dâĂȘtre Ă©tudiĂ©es :
- đ© Placo hydrofuge (plaques vertes) pour les zones sensibles : rez-de-chaussĂ©e, piĂšces sur terre-plein, murs contre jardin ou cour.
- đ§± Ossature mĂ©tallique plutĂŽt que collĂ©e : elle crĂ©e un lĂ©ger vide dâair et Ă©vite le contact direct entre plaque et mur.
- đ§ Isolants imputrescibles (laine de roche, certains panneaux de chanvre ou de liĂšge) plus tolĂ©rants face Ă une humiditĂ© rĂ©siduelle.
- đ Protection en pied de cloison : film plastique remontĂ© de 15â20 cm, Ă©ventuellement mousse polyurĂ©thane au bas pour limiter les remontĂ©es ponctuelles.
| ĂlĂ©ment de cloison đ§± | Option recommandĂ©e | Atout principal â |
|---|---|---|
| Type de plaque | Placo hydrofuge (vert) en zone Ă risque | Meilleure tenue face Ă lâhumiditĂ© đ§ |
| Structure | Rails et montants mĂ©talliques | Limite les transferts dâhumiditĂ©, dĂ©montable |
| Isolant | Laine de roche / chanvre / liĂšge adaptĂ© | Imputrescible, plus durable đȘ” |
| Pied de cloison | Film plastique + éventuelle mousse PU | BarriÚre contre remontées résiduelles |
Dans cette logique, il est utile de penser le chantier dans son ensemble : traitement des murs, choix des matĂ©riaux, mais aussi organisation des travaux. Refaire un sol, un plafond, un rĂ©seau Ă©lectrique⊠tout cela gagne Ă ĂȘtre hiĂ©rarchisĂ© pour Ă©viter les reprises. Un parcours comme celui dĂ©crit dans ce guide sur les Ă©tapes de rĂ©novation aide Ă se poser les bonnes questions dans le bon ordre, sans perdre de vue lâobjectif principal : un intĂ©rieur sain et durable.
Un bon repĂšre Ă garder en tĂȘte : avant de poser la premiĂšre plaque, se demander « Si lâhumiditĂ© revenait un peu, comment ce mur rĂ©agirait ? ». Cette simple question pousse vers des choix plus robustes, pour des annĂ©es plus tranquilles.
Comment distinguer remontées capillaires et simple condensation sur mes plaques de plùtre ?
Les remontĂ©es capillaires se manifestent surtout au bas des murs : taches, cloques, salpĂȘtre concentrĂ©s sur les 30 Ă 80 premiers centimĂštres. La condensation, elle, apparaĂźt plutĂŽt en partie haute des parois ou dans les angles froids, avec des moisissures superficielles et souvent de la buĂ©e sur les vitrages. En cas de doute, un diagnostic combinant mesures dans les matĂ©riaux et observation de lâextĂ©rieur (pieds de murs, façades, trottoirs) permet de trancher sans ambiguĂŻtĂ©.
Faut-il toujours traiter les remontées capillaires avant de changer le placo ?
Oui, traiter la source de lâhumiditĂ© passe avant la rĂ©novation des cloisons. Remplacer seulement le placo sans stopper lâeau qui remonte depuis le sol revient Ă masquer le problĂšme. LâhumiditĂ© finira par atteindre les nouvelles plaques et lâisolant, avec un risque de moisissures et de travaux Ă refaire. Le bon ordre : diagnostic, traitement (injection, drainage, reprise dâenduits), temps de sĂ©chage, puis nouvelle contre-cloison.
Le placo hydrofuge suffit-il pour résoudre un problÚme de remontées capillaires ?
Le placo hydrofuge rĂ©siste mieux Ă lâeau quâune plaque standard, mais il ne bloque pas les remontĂ©es capillaires dans la maçonnerie. Il doit ĂȘtre vu comme une protection complĂ©mentaire dans les zones Ă risque, jamais comme un traitement en soi. Sans barriĂšre de capillaritĂ©, ni gestion de lâeau autour des fondations, lâhumiditĂ© continuera Ă remonter dans les murs supports.
Combien de temps attendre entre le traitement des murs et la repose du placo ?
Le temps de sĂ©chage dĂ©pend de lâĂ©paisseur des murs, du type de matĂ©riau et du niveau dâhumiditĂ© initial. Il faut souvent compter plusieurs semaines, parfois quelques mois pour que le taux dâhumiditĂ© revienne Ă un niveau acceptable. Le professionnel qui rĂ©alise le traitement donne en gĂ©nĂ©ral une estimation et peut contrĂŽler ponctuellement lâĂ©volution avant de vous laisser refermer avec un doublage neuf.
Les remontĂ©es capillaires peuvent-elles ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme un vice cachĂ© lors dâun achat immobilier ?
Câest possible si trois conditions sont rĂ©unies : le problĂšme existait avant la vente, il nâĂ©tait pas visible lors des visites normales, et il affecte fortement lâusage ou la valeur du bien. Une expertise indĂ©pendante est alors indispensable pour Ă©tablir lâantĂ©rioritĂ© et lâampleur des remontĂ©es capillaires. Selon les cas, cela peut ouvrir la voie Ă une renĂ©gociation amiable ou Ă une action en justice pour obtenir une indemnisation ou une rĂ©duction de prix.


C’est tellement important de traiter l’humiditĂ© avant de refaire les murs. Ăa m’est arrivĂ©, et c’est une vraie galĂšre !
Les remontées capillaires sont souvent négligées, mais elles impactent vraiment notre confort quotidien.